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Monastère bouddhiste zen Kanshoji
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Les trois poisons sont logés dans le cœur des hommes et beaucoup de nos actes en sont issus. Il suffit de regarder l’état du monde, les famines, l’extrême pauvreté, le racisme, le sexisme – avec tous les crimes qu’ils induisent – les guerres qui éclatent partout dans le monde… tout cela illustre, s’il en était besoin, la force de nuisance des trois poisons.

On peut trouver ces trois poisons à l’œuvre au cœur de religions censées les combattre, dans des conflits qui les opposent à d’autres religions – et même, ce qui est vraiment navrant, dans cette forme de génocide perpétuée par de soit-disant bouddhistes.

Les valeurs que suivent les sociétés ne semblent pas apporter le bonheur aux êtres humains.

L’idée du bonheur fondé sur les plaisirs de la consommation, sur l’agrément du confort, sur la profusion des divertissements apportés par tous les progrès techniques, amène à des impasses, voire à des catastrophes.

Baser le bonheur d’une vie sur l’acquisition, la possession de biens matériels ; croire que le bonheur c’est éprouver sans cesse des sensations nouvelles plus fortes ; courir après les positions et la renommée, être esclave de l’image qu’on donne aux autres… Tout ceci est du domaine de l’illusion.

Ce genre de bonheur qui dépend de la poursuite et de l’acquisition d’un objet extérieur à soi est un bonheur conditionné. Il disparaît quand les conditions ne sont plus réunies. Il n’est pas durable, il est fragile, insatisfaisant, il nous met en état de déséquilibre, car nous ne cessons de courir après de nouveaux objets, en ayant peur qu’ils disparaissent. Cela envahit nos consciences, nous empêche de goûter à d’autres états plus fondamentaux.

Ce bonheur s’appuie sur l’idée qu’il y a des situations déplaisantes à fuir, comme par exemple la vieillesse et la mort, pour lesquelles il serait normal d’avoir de l’aversion et d’autres, plaisantes, faciles, jouissives qu’il faudrait convoiter à tout prix.

Enfermés dans cette attitude qui consiste à fuir ce qui nous déplait et à poursuivre avec avidité des objets, des personnes et des situations, nous ignorons qu’il existe un état d’esprit équanime qui ne demande rien de spécial, qui nous demande juste d’accueillir ce qui vient à nous. L’ignorance, l’avidité et l’aversion sont appelées dans le bouddhisme les Trois Poisons de l’esprit.

Il n’y a aucune fatalité à nourrir notre esprit de ces trois poisons. L’enseignement du Bouddha nous propose – et nous montre – que l’on peut s’en libérer et vivre sans eux une vie heureuse et satisfaisante.

Dossier 1 : Quand les trois poisons sont au coeur du monde religieux et politique : Persécution des Rohingya en Birmanie


Aujourd’hui, des musulmans, les Rohingya, sont persécutés en Birmanie par des bouddhistes. A la tête de ce mouvement, on trouve Ashin Wirathu. Ashin Wirathu, qui n’a de moine bouddhiste que le titre mais pas le fonctionnement, est un homme politique, un homme de pouvoir haranguant les foules, parlant à ce qu’elles ont de plus vil, les fédérant autour de lui, dans la haine des autres.
Il y a souvent eu dans l’histoire des collusions entre le religieux et le politique et cela a toujours été néfaste. En effet historiquement, les Rohingya vivaient plutôt sur des territoires à majorité musulmane — ils venaient du Bangladesh. Si on s’arrête à ce fait historique, si on y ajoute le nationalisme de la junte birmane — Birmanie qui, elle, est majoritairement bouddhiste — on peut en venir à opposer un nationalisme bouddhique à des envahisseurs musulmans. On est dans ce cas-là bien loin de la vision bouddhiste où tous les êtres humains sont de même nature et les rapports entre eux gérés par un cœur pur et compatissant, pur de toute discrimination, de tout racisme.

S’appuyer sur la différence de statut religieux et national, comme le fait le moine Ashin Wirathu qui désigne des membres d’une autre religion comme bouc émissaire, cause de tout ce qui ne va pas dans le pays, est une perversion grave du religieux. On pourrait même parler d’une guerre sainte bouddhiste, d’un radicalisme bouddhiste qui vise, par la violence, à imposer son hégémonie.

Ashin Wirathu est prisonnier d’une approche mentale, dualiste et guerrière. Sa vision de la réalité est déformée par la haine et l’ignorance, il ne voit pas les choses avec son œil de Bouddha, avec un esprit lavé de toute aversion, de tout intérêt.

On aurait envie de dire que ces actes de persécution et ceux qui les commettent ne sont pas bouddhistes puisqu’un bouddhiste ne devrait pas céder aux illusions qui sont dans ce cas des constructions mentales nationalistes, identitaires.

Pour un pratiquant de la voie du Bouddha, toutes les formes de vie doivent être protégées, tous les êtres humains sont ses frères et sœurs. Pour un religieux authentique, l’ennemi n’est pas à chercher à l’extérieur mais à l’intérieur de nous-mêmes. La pratique de zazen nous permet de voir les trois poisons qui nous animent, à savoir l’ignorance, l’avidité et l’aversion, et de ne pas leur donner suite. Nous retournons ainsi à notre nature originelle, nature de Bouddha et nous nous efforçons d’agir dans le monde animé par la sagesse et la compassion des bouddhas.

Nous condamnons totalement les agissements d’Ashin Wirathu et nous envoyons toutes nos prières aux musulmans Rohingya de Birmanie.

Dossier 2 : Exemple avec fichier audio


Texte ……….

Dossier 3 : Exemple avec vidéo


Texte ……….

Sotoshu :
Ecole zen Sôtô

UBF :
Union Bouddhiste de France

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